DESSINER UN PORTRAIT DE PROFIL
Dans un article précédent, j'ai commenté la nécessité - pour la liberté et la force conséquente du dessin - d'abandonner le canon académique. En effet, les académiciens eux-mêmes, comme Joshua Solomon et John Collier, ont recommandé de dessiner l'objet « tel qu'il est », c'est-à-dire sans l'intermédiaire des démarcations mécanistes canoniques. Cependant, ceux qui sont habitués au dessin indirect peuvent, précisément à cause de la pratique qu'ils ont eue, être incapables de le faire et même avoir leur vision intérieure fermée à la capture spontanée des formes et à leur enregistrement alla prima.
La méthode suivante peut cependant servir de médiateur entre le dessin indirect et le dessin spontané : la forme à dessiner est « simplifiée » autant que possible, soit dans son espace et son plan, soit dans la délimitation de l'ombre et de la lumière. Ensuite, elle est « travaillée » pour atteindre les détails.
L'exemple ci-dessous, que j'ai créé il y a quelques années, illustre le processus ; pour en savoir plus sur les processus de dessin, voir 10 leçons pour dessiner des portraits*, où je pars - en considérant que l'élève est au début du processus et peu habitué à dessiner spontanément - des canons pour les éliminer au fil des leçons dans des méthodes de dessin plus simplifiées et donc plus fugaces et naturelles :
*Dix leçons pour dessiner des portraits est disponible à l'adresse suivante :
PS : Dans mon e-book susmentionné, je passe en revue certaines des étapes en utilisant des canons, car je ne suis pas là avec l'étudiant pour lui montrer comment capturer l'image devant lui ; cependant, je les simplifie et les encourage à s'abandonner.
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